Le Projet éolien à Solliès-Toucas est relancé

Le projet d’implantation d’un parc éolien dans un site d’exception, en sommeil depuis 4 ans, est remis à l’ordre du jour sous une forme plus modeste : 10 éoliennes au lieu de 20 mais 10 de trop. Thème traité lors de notre AG du 1er août 2013 et sur ce site : http://www.cavalaire-environnement.com/article/2013/09/21/eoliennes-a-sollies-toucas/, nous n’y reviendrons pas en détail.

Pour mémoire, nous sommes dans la forêt domaniale des Morières, sur le plateau de Siou-Blanc, dans la commune de Solliès-Toucas. Parler de site d’exception n’est pas une usurpation, nous nous sommes rendus sur la colline qui devrait recevoir ces éoliennes et nous pouvons témoigner de la qualité des lieux. Un échange avec un garde de l’ONF (Office National des Forêts) n’a pu que confirmer l’idée que nous nous faisions de ce territoire : faune et flore riches, passage des oiseaux migratoire, accès et plateforme opérationnelle nécessitant des travaux gigantesques….

Si nous sommes favorables au développement des moyens de production d’énergie renouvelable, il convient néanmoins de faire les bons choix de sites.

Nous pourrions reprendre à notre compte les déclarations de FNE :

« Les engagements politiques pris en faveur de l’éolien doivent être tenus. Pour autant, FNE reste naturellement attentive aux éventuels impacts environnementaux des éoliennes (paysage, biodiversité, nuisances) et c’est pour cette raison que, dès l’origine du développement de cette filière en France, la fédération s’est fortement engagée pour un développement planifié et concerté refusant les implantations anarchiques. »

Une pétition est lancée par une association locale, Objectif PNR (Parc National Régional de la Sainte-Baume), voir le site : https://www.change.org/p/hfhfdh-non-aux-eoliennes-industrielles-dans-la-for%C3%AAt-des-mori%C3%A8res-site-natura-2000-d-exception

Nous vous encourageons à signer cette pétition.

Localisation de l’implantation du parc éolien de Solliès-Toucas

projet-eolien-en-fd-morieres-carte-2016-1

 

 

Compte-rendu de l’A.G. du 8 août 2016

Nous avons le plaisir de vous informer que notre Assemblée Générale, organisée comme les années précédentes, sous la forme d’une réunion publique, a accueilli environ 300 personnes à la Salle des Fêtes de Cavalaire. Nous remercions tous ceux d’entre vous, qui nous ont fait le plaisir de participer à ce moment d’échanges, comme à l’accoutumée enrichissant par la pertinence de vos questions ou réflexions.

Pour accéder au  “Compte-rendu” cliquer sur le lien:  Logo PDF CR AG 2016 du CSBC

Nous remercions Var matin qui a fait un travail de grande qualité pour annoncer notre assemblée et en faire le compte rendu. Les articles ci-dessous de Var matin ont été rédigés par Madame Sunder Schaudhari :

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Plan des déchets ménagers du Var,

Ou plus précisément : Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux (PPGDND) du Var

Quelques acteurs de l’UDVN83, dont le Président du Comité de Sauvegarde de la Baie de Cavalaire, ont participé depuis juin 2012, à l’élaboration de ce plan, au titre de membres de son Comité de Pilotage, dirigé par le Conseil Général (aujourd’hui Départemental).

Avec l’Enquête publique qui s’est achevée le 21 octobre 2016, une étape importante du Plan vient de se conclure.

Nous attendons maintenant l’avis du Commissaire enquêteur qui dispose d’un mois, c’est-à-dire jusqu’au 21 novembre 2016 pour se prononcer.

Au cours de l’élaboration de ce plan, nous avions émis des observations qui, pour les plus importantes ont été ignorées.

L’Enquête publique nous a permis de les formaliser, vous pourrez accéder à nos observations via le lien suivant : observations-enquete-publique-ppgdnd-du-var

Il convient de préciser qu’après sa validation, le plan départemental devra s’intégrer au plan régional. (cf. la loi NOTRe du 7 août 2015)

Il est donc important que les propositions que nous avons formulées, puissent être prises en considération afin d’enrichir ce plan, avant qu’il ne soit fusionné avec les plans des départements voisins.

Forages en Méditerranée le point en 2016

Les médias comme les politiques se sont montrés discrets en 2016 sur cette question combien sensible. Ce que l’on peut retenir :

Situation d’attente ?

Il convient de rappeler que la Méditerranée est une mer fragile, riche d’une biodiversité exceptionnelle. Une mer fermée est infiniment plus vulnérable qu’un océan brassé par le mouvement des marées. Les conséquences d’une pollution de ce milieu précieux, comme d’un littoral vivant essentiellement du tourisme, seraient évidemment catastrophiques.

L’espace méditerranéen est déjà victime de la pollution de l’air, de l’eau, des sols, de la surexploitation des ressources marines, d’une forte densification de l’urbanisation littorale, d’un intense trafic maritime – 25 % du commerce maritime mondial d’hydrocarbures passent par la Méditerranée – avec toute la pollution qu’il génère. Faut-il y ajouter les risques de pollution dûs à de nouvelles exploitations pétrolières?

Que disent les politiques :

Ségolène Royal ne veut plus de recherches d’hydrocarbures en Méditerranée (Le Monde 9avril 2016).

La ministre de l’écologie va appliquer un moratoire « immédiat » sur les permis de recherche d’hydrocarbures dans les eaux françaises.

Le pétrole est vraiment devenu indésirable en Méditerranée. Ségolène Royal l’avait déjà laissé entendre. Vendredi 8 avril, elle a saisi l’occasion de la deuxième conférence nationale de l’océan pour l’affirmer à nouveau avec force. La ministre de l’environnement a annoncé un « moratoire immédiat sur la recherche d’hydrocarbures en Méditerranée », compte tenu des « conséquences dramatiques » que pourrait avoir un accident dans cette mer quasi fermée. « Je n’accorderai plus aucun permis d’exploration, ni dans les eaux territoriales, ni sur le plateau continental », a-t-elle insisté.

Les eaux du sud de la France font actuellement l’objet de deux demandes de prospection de compagnies britanniques. La société Melrose, qui voulait explorer les fonds marins à une trentaine de kilomètres des côtes des Bouches-du-Rhône et du Var, avait demandé le renouvellement du permis Rhône-Méditerranée, ce que le gouvernement lui a refusé par deux fois. Mais l’affaire, qui est passée devant le Conseil d’État en décembre 2014, n’est toujours pas close sur le plan juridique. Une autre requête, Rhône-Est maritime, déposée par Panoceanic Energy Limited, était également en cours d’instruction par le gouvernement. L’annonce de la ministre devrait a priori la stopper.

Mme Royal n’a pas évoqué les militants écologistes qui ont tout mis en œuvre pour perturber la rencontre des grandes compagnies pétrolières et gazières à Pau (Pyrénées-Atlantiques), à l’occasion du sommet Marine, Construction and Engineering sur le pétrole offshore et le forage en eau profonde du 5 au 7 avril. Son annonce sonne néanmoins comme une réponse à leurs préoccupations.

La ministre veut entraîner les autres pays riverains au nom de la protection de la Méditerranée, inscrite dans la convention de Barcelone. Il va lui falloir une grande force de persuasion. L’Italie, en particulier, a accordé des dizaines de permis d’exploitation du côté de l’Adriatique. Selon le rapport « MedTrens » publié en janvier par le WWF, le Fonds mondial pour la nature, les zones attribuées pour l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures, ou faisant l’objet d’appels d’offres, représenteraient 21 % de la surface de la Méditerranée. Et la production semble appelée à fortement progresser.

Que disent les écologistes:

Pascal-Canfin, exministre délégué au Développement auprès du ministre des Affaires étrangères en France, dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault, nommé le 20 novembre 2015 directeur du WWF France, s’est exprimé sur LCI le 15 février 2016 :

La Grande bleue, berceau de la civilisation, plus grande mer semi-fermée au monde, est la première destination touristique au monde et en France. Une marée noire aurait des conséquences bien plus graves à ce que l’on constate dans les océans qui se régénèrent relativement naturellement. Quand va-t-on prendre la mesure que cette tendance à la surexploitation de la Méditerranée est insoutenable.

La mer Méditerranée est un hotspot de lbiodiversité d’importance mondiale et une mer extrêmement vulnérable en raison de sa nature semi-fermée. En conséquence, le WWF considère que la mer Méditerranée ainsi que les engagements européens en matière de protection de la nature ou de l’atteinte au bon état écologique ne sont pas compatibles avec l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures et demande de stopper en Méditerranée tout nouveau développement de ce secteur.

Carte des forages en cours d’exploitation en méditerranée. (Origine : « Objectif Transition)

site-web-csbc-carte-forages-en-mediterranee

Conclusion:

Il n’est pas nécessaire de faire appel à de grands analystes, pour conclure que nous sommes dans une situation d’attente, qu’en 2017, le gouvernement issu des élections présidentielles et législatives, aura à adopter une stratégie d’exploitation des ressources en hydrocarbures en Méditerranée, coordonnée avec les nations de l’aire méditerranéenne concernée par de possibles forages.

Un mauvais plan

Le Plan va être soumis à enquête publique dans les prochaines semaines et nous aurons à nous exprimer car nous avions émis des réserves sur de grandes options sans être entendus.

Il s’agissait entre autres de l’incinération et du stockage (enfouissement) des ordures ménagères résiduelles, sans tri ni valorisation préalable, pour les Communautés de Communes Méditerranée Porte des Maures et Golfe de Saint-Tropez. Cette pratique est illégale.

Mais aussi nous avions critiqué de façon générale, le manque de clarté et d’ambition de ce plan en matière de préservation de l’environnement, par exemple :

  • le défaut de collecte, du tri et du traitement des déchets fermentescibles,
  • la gestion imprécise des déchets ultimes,
  • le manque de déchetteries à l’échelle communale.