Rapport EPA sur la fracturation hydraulique

Alors qu’en France la campagne électorale présidentielle entre dans une phase active, que les candidats à la fonction suprême restent discrets sur leurs intentions quant à l’exploitation de cette ressource énergétique, nous apprenons qu’aux États-Unis un rapport de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), publié le 13 décembre 2016, indique que l’extraction des gaz de schiste par la fracturation hydraulique, peut avoir un impact néfaste sur la qualité et la disponibilité des ressources en eau potable.

Puit d'exploitation

Puits d’extraction aux États-Unis.

Commandée par le Congrès américain, cette évaluation finale arrive après six ans d’attente. Il s’agit de la « compilation la plus complète à ce jour des données scientifiques nationales sur l’impact de la fracturation hydraulique » sur les réserves d’eau, a souligné Thomas Burke, conseiller scientifique de l’EPA.

Après avoir avancé que la fracturation hydraulique n’avait pas d’impact majeur sur l’eau, lors d’un rapport préliminaire en juin 2015, l’EPA reconnaît maintenant que cette technique d’extraction peut avoir des effets néfastes sur la qualité et la disponibilité des ressources en eau potable aux États-Unis, « dans certaines circonstances ».

Basé sur plus de 1 200 sources scientifiques, le rapport indique en somme que l’impact est désormais prouvé. Il peut s’avérer temporaire ou mener à une contamination de l’eau près des sites de forage, la rendant impossible à consommer.

Dans cette évaluation finale, l’Agence de protection de l’environnement a identifié des facteurs en présence desquels les effets néfastes sur les ressources hydrauliques des activités de fracturation peuvent être plus fréquents et plus sévères.

Ils se produisent ainsi généralement à proximité des puits de production de gaz et de pétrole de schiste.

L’impact sur la qualité de l’eau peut être temporaire ou résulter en une contamination empêchant de consommer l’eau des sources et puits environnants.

Le rapport de l’EPA mentionne également une importante diminution de la disponibilité des réserves hydrauliques au moment où les activités de fracturation tirent d’importantes quantités d’eau pour les injecter afin de briser les roches pour accéder au gaz et au pétrole.

La manière dont les entreprises de forage disposent des eaux utilisées pour la fracturation, qui contiennent une grande concentration de substances chimiques pouvant atteindre les nappes d’eau souterraines, représente un autre problème. Ces fluides sont réinjectés dans le sol.

Sur la carte des gisements disponibles en France, nous constatons que la région PACA est particulièrement concernée.

Gisements france-1

Source : Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie

La C.E. veut des réponses

Boues rouges de Gardanne : la Commission européenne veut des réponses

Bruxelles demande aux autorités françaises les motivations de l’autorisation du rejet en mer de déchets dont la toxicité dépasse les plafonds légaux.

LE MONDE | 26.01.2017  Par Martine Valo

La C.E. veut des réponses

Dans le feuilleton des boues rouges de Gardanne (Bouches-du-Rhône), un nouvel acteur entre en scène : la Commission européenne, dont la direction générale de l’environnement a envoyé par écrit, mardi 24 janvier, une volée de questions au gouvernement français.

Celui-ci a dix semaines pour répondre à ce document, dont Le Monde a eu connaissance, et qui marque le début d’une procédure de pré-contentieux dans cette affaire de rejets industriels en mer.

Le 17 mars 2016 déjà, les services de la Commission avaient tenu une réunion avec les autorités françaises et s’étaient enquis d’un éventuel plan de gestion et de prévention des pollutions émanant de l’usine de Gardanne.

Faute de réponse, Bruxelles passe à une phase plus investigatrice. Ses interrogations portent sur l’arrêté signé par le préfet le 28 décembre 2015, qui autorise pour six ans Alteo à déverser en Méditerranée, plus précisément en plein parc national marin des Calanques, les effluents liquides de sa production d’alumines de spécialité à base de bauxite.

Depuis 1966, l’usine a rejeté en mer, dans le canyon de Cassidaigne, par 320 mètres de fond, des millions de tonnes de boues rouges, avant d’être récemment obligée de s’équiper de filtres-presses. Aujourd’hui, elle garde à terre les boues d’extraction et envoie les liquides restants à sept kilomètres du littoral, via une canalisation. Or, ceux-ci dépassent les normes légales par leurs taux d’arsenic, d’aluminium, de fer et de trois autres contaminants. Alteo a donc eu besoin de dérogations, que l’Etat lui a accordées.

Bras de fer Valls-Royal

Cette indulgence avait donné lieu à un bras de fer entre Manuel Valls, alors premier ministre, et Ségolène Royal, ministre de l’environnement, la seconde accusant le premier d’avoir incité le préfet à signer l’arrêté controversé.

A son tour, à la demande d’eurodéputés français, dont les écologistes Michèle Rivasi et José Bové, ainsi que d’associations, la Commission se penche sur « les conditions dans lesquelles les autorités françaises compétentes ont autorisé » ce jour-là Alteo à poursuivre une activité qui contrevient à plusieurs directives européennes.

D’abord à celle de 2006 sur les déchets de l’industrie extractive : la Commission rappelle que dans ce secteur sensible, l’Etat membre doit « veiller à ce que l’exploitant prenne toutes les mesures nécessaires pour prévenir ou réduire autant que possible les effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine », y compris après la fermeture du site.

L’industriel doit en particulier « recueillir et traiter les eaux contaminées provenant de l’installation afin qu’elles atteignent la qualité requise pour pouvoir être rejetées ». En conséquence, Bruxelles se demande sur quels textes législatifs la France s’est appuyée pour délivrer des dérogations.

Employer les « meilleures techniques disponibles »

Manifestement bons connaisseurs du dossier, les fonctionnaires européens pointent aussi le problème de l’entreposage à terre. « De quelle nature sont les déchets solides issus de l’extraction d’alumine sur le site de Gardanne ? L’analyse de leur toxicité a-t-elle été uniquement effectuée par l’exploitant ? », interrogent-ils. Ou bien les services de l’Etat s’en sont-ils chargés ? Quels en sont les résultats, notamment pour les métaux lourds ?

Comme pour achever de placer l’Etat face à ses responsabilités, la direction générale de l’environnement met en avant une autre directive, celle de 2010 relative aux émissions industrielles. Celle-ci impose le concept des « meilleures techniques disponibles » qu’il aurait fallu mettre en œuvre, en particulier dans le traitement des effluents liquides. De nouveau, elle interroge : ce standard a-t-il été respecté, notamment dans la réduction de l’acidité des eaux rejetées en mer et pour les métaux non ferreux ?

Le dossier tombe aussi sous le coup de la directive-cadre sur l’eau, un texte important de l’Union européenne (UE) adopté en 2000. Voilà qui donne lieu à un nouveau rappel du rôle des Etats membres : à eux de prendre « toutes les mesures nécessaires pour prévenir la détérioration de l’état de toutes les masses d’eau de surface ». S’enchaîne alors toute une série de questions : a-t-il été mis en place une surveillance de l’état chimique des eaux concernées par le déversement ? Le cas échéant, peut-on en connaître les résultats, « en particulier sur la zone protégée constituée par le site Natura 2000 » ?

Protection des fonds marins

Sur ce point, les fonctionnaires soulignent des manquements supplémentaires, vis-à-vis cette fois de la directive européenne Habitats. Non seulement la vieille canalisation de l’usine d’extraction d’alumine débouche dans la Méditerranée, mais elle touche des zones classées notamment pour la richesse de leurs herbiers à posidonies, qui constituent des refuges pour jeunes poissons et crustacés.

Ces fonds marins sont donc considérés comme « d’intérêt communautaire prioritaire », rappellent les services de la Commission, qui se demandent sur quelles bases les autorités françaises ont pu se fonder pour considérer que cette façon de se débarrasser de déchets industriels n’avait pas « un effet significatif » sur la faune marine.

La missive se termine par une question sibylline sur l’arrêté du 28 décembre 2015 : celui-ci fait-il encore l’objet de recours devant la justice française ? Cette réponse-là au moins est connue. Plusieurs associations de défense de l’environnement mais également des organisations de pêcheurs, très remontées, continuent de réclamer l’annulation de cette décision préfectorale, ou au moins le raccourcissement du délai de six ans accordé à Alteo pour se mettre aux normes.

Mercredi 25 janvier, lors du dernier débat de la primaire à gauche, le candidat Benoît Hamon évoquait cette affaire. Manuel Valls, a-t-il lancé, « aurait dû intervenir sur les boues rouges », qui présentent des risques « considérables », alors que lui-même s’était déjà déclaré « fermement opposé » à leur rejet en mer. Quel qu’il soit, le prochain gouvernement devra sans doute répondre à de nombreuses interrogations sur ce feuilleton, qui débuta par de fortes mobilisations sur la côte méditerranéenne il y a maintenant un demi-siècle.

 

 

 

 

 

Bulletin d’information janvier 2017

Notre bulletin d’information retrace nos activités depuis l’Assemblée Générale de cet été.

Pour accéder au bulletin cliquer sur le lien:  Logo PDF   Bulletin d’information janvier 2017

Modification n° 1 PLU 2013

La modification n° 1 du PLU validé le 10 juillet 2013, a été prescrite par l’arrêté Municipal du 22 avril 2015.

Son objectif premier est de mettre en place les dispositifs qui permettront d’encadrer l’impact de l’application immédiate de la loi ALUR : suppression du COS et de la surface minimum constructible.

L’élaboration de cette modification s’est achevée en juillet 2016 et a été portée à l’enquête publique du 21 septembre au 24 octobre 2016.

Les observations du Comité de Sauvegarde de la Baie de Cavalaire ainsi que les pièces qui composent le dossier de l’enquête publique sont accessibles via les liens ci-dessous :

Observations CSBC enquête modification n1 PLU 2013

Procès verbal enquête modification n 1 PLU 2013

Rapport d’enquête modification n 1 PLU 2013Conclusions motivées enquête modification n 1 PLU 2013

Conclusions motivées enquête modification n 1 PLU 2013

Avis du sous-préfet du 20-10-2016 enquête modification n 1 PLU 2013

Courrier en réponse du Maire enquête modification n 1 PLU 2013

 

 

Les Déballes dans le plan de gestion des déchets du BTP

Déballe. Ne cherchez pas la signification de ce mot sur un dictionnaire, vous n’en trouverez pas.

Mais le journaliste de Var matin P. POLETTO nous apporte une définition qui nous convient :

« Un terme unique pour une spécialité très varoise qui consiste à décharger des déchets provenant du BTP sur des terrains souvent naturels, classés et protégés, sans autorisation et au moindre coût. »

Au moment de l’enquête publique sur le Projet de Plan Départemental de Prévention et de Gestion des Déchets du Bâtiment et Travaux Publics, qui se déroule du 7 novembre au 9 décembre 2016, nous ne pouvons pas rester muets en face de ce fléau environnemental.

En effet, dans le département du Var, les associations de protection de l’environnement avec lesquelles nous sommes en relation, nous ont permis d’identifier un grand nombre de décharges sauvages organisées, qui accueillent des déchets du BTP, c’est ce que l’on appelle des « déballes ».

C’est une question que nous avons souvent évoquée, il suffit de parcourir les pages de cette rubrique pour le constater, certaines associations ont été en justice et ont gagné. Aujourd’hui nous nous insurgeons contre un plan qui ne prend pas la mesure de la gravité de cette nuisance majeure pour nos territoires. Ceci nous incitera à déposer un avis défavorable à ce plan.

Nous vous invitons à prendre connaissance du dossier d’enquête publique de ce plan, sur le site du Conseil Départemental du Var et à vous exprimer : http://www.var.fr/pdpgdbtp

Quelques déballes pour caractériser nos propos.

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Décharge sauvage de Belgentier

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Exhaussement des 4 plateformes en partie haute de la photo, avec des terres du BTP au domaine  viticole de Chateau-Montaud à Hyères. Quid de la qualité du vin?

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Exhaussement des 4 plateformes en partie haute de la photo, avec des terres du BTP au domaine  viticole de Chateau-Montaud à Hyères. Quid de la qualité du vin?

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La Mayonnette à La Crau

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Peircède à Signes

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Peircède à Signes

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Déballe à Ginasservis