Forages situation en août 2013
Forages en méditerranée, affaire particulièrement critique, à laquelle nous sommes très sensibles.
Que dit le gouvernement, que disent les associations de défense de l’environnement :
Le gouvernement précédent en 2012
José Bové député européen en avril 2012 : « Je me suis entretenu avec Nathalie Kosciusko-Morizet l’ex-ministre de l’écologie et actuelle directrice de campagne de Nicolas Sarkosy, qui m’a confirmé que ce permis ne serait pas reconduit » On parle du renouvellement d’un permis d’exploration accordé en 2002 à la société anglaise Melrose. Dans le même esprit le candidat Sarkosy en meeting électoral à Caen avait confirmé.
Le gouvernement actuel en 2013
Le ministère du « redressement productif » vient de répondre au courrier d’ « Objectif Transition ». (Collectif de défense des droits)
Réponse assez batho qui reproduit ce qui a été annoncé par Mme la Ministre depuis quelques semaines:
Extrait de lettre ministérielle du 11 juin 2013
« A l’heure actuelle, conformément au code minier, cette demande de renouvellement de permis se trouve juridiquement en situation de rejet implicite depuis le 12/04/2012. La société Melrose a engagé des procédures de recours contentieux »
« rejet implicite  » et « recours contentieux en cours » . On attend donc
La presse
Var matin du 15 mai 2013 : ABYSSEA, un centre d’essais techniques pour l’industrie pétrolière, doit ouvrir au large du Levant en 2014. Les expérimentations se dérouleraient au cœur du sanctuaire Pelagos de protection des cétacés, à quelques jets de pierre du Parc National de Port-Cros, dans des eaux estampillées Natura 2000.
E.E.L.V. (Europe Écologie Les Verts)
« Ces prospections en Méditerranée, comme au large de la Guyane, participent d’une logique mortifère et obsolète d’une extraction d’énergie fossile toujours plus profonde, toujours plus chère et toujours plus risquée. La priorité, à l’heure de la crise climatique, est à la sobriété et à la transition énergétique (…) pour faire face à la société de l’après-pétrole. »
F.N.E. (France Nature Environnement)
La Méditerranée est menacée. Mer fragile, semi-fermée, elle est d’une très grande richesse en termes de biodiversité et abrite un très grand nombre d’espèces endémiques. Ces raisons ont conduit l’État, depuis plus de cinquante ans, à multiplier les zones de protection (Parc national de Port-Cros, projet de Parc national des Calanques, réserve de Scandola en Corse, Parc naturel marin du Golfe du Lion créé en octobre dernier, sanctuaire international Pelagos de protection des cétacés, zones Natura 2000 en mer…). Une Zone de Protection Écologique (ZPE) a même été créée en 2003 pour interdire les rejets illicites des navires et réduire la pollution au large de ces zones protégées.
Les risques de dommages irréversibles à l’environnement sont fondés dès lors qu’il s’agit d’hydrocarbures et quelle que soit leur nature liquide ou gazeuse. Les pollutions et les risques d’accidents inhérents à l’exploitation et à la maintenance d’une plateforme d’hydrocarbures constitueraient une catastrophe majeure pour l’économie touristique et les activités liées à la pêche et l’aquaculture des trois régions méditerranéennes françaises.
Encore un peu d’activité pour les associations de défense de l’environnement !
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